Article originalement publié par le Journal GTA : Gestion et technologies agricoles
Effectuer le transfert d’une entreprise agricole nécessite du financement. Or, cette étape délicate demande une analyse en profondeur afin de mettre en place une stratégie répondant aux besoins des parties. Pour faire face à ces enjeux, des experts de MNP sont là pour vous accompagner.
Hugo Lemaire, CPA, CA, associé de la firme MNP, rencontre des propriétaires d’entreprise agricole qui souhaitent passer le flambeau. Lui-même issu d’un milieu rural, il se définit comme un « gars de la campagne » et a un grand respect pour le milieu de l’agriculture. « La récente crise sanitaire nous conscientise sur l’importance de l’autonomie alimentaire, et l’agriculture est l’une des bases sur lesquelles repose notre société même si on a tendance à l’oublier », constate-t-il. C’est pourquoi il a à cœur d’aider les propriétaires à transférer leur entreprise à la relève et de les guider adéquatement dans cette étape cruciale de leur vie.
À l’écoute des besoins
Les enjeux sont nombreux, tant pour l’actionnaire qui se retire de l’entreprise que pour celui qui y entre. Pour le premier, il s’agit de recueillir les fruits d’une vie de dur labeur sans toutefois compromettre la survie et la continuité de l’entreprise agricole. « Dans la plupart des cas, le plus cher désir des parents est que l’entreprise agricole demeure dans la famille et que leurs enfants prennent le relais, et ce même si cela leur rapporte moins qu’une vente à l’externe », note Hugo Lemaire.
Du côté de la relève, racheter une entreprise agricole peut être intimidant. Cela requiert souvent des sommes importantes dans une entreprise dont la valeur est immobilisée dans des actifs (terres, machinerie, bâtiments, etc.). « Il faut aussi prévoir des investissements futurs qui sont habituellement considérables et ça peut faire peur. C’est pour cela que je suis constamment à l’écoute de mes clients, pour bien cerner leurs souhaits, mais aussi leurs besoins, et les rassurer quand il le faut », indique Hugo Lemaire. Hugo souligne d’ailleurs qu’il apprécie grandement travailler avec les agriculteurs.
Pour lui, informer, outiller et guider ses clients dans le processus est essentiel, afin qu’ils puissent prendre les meilleures décisions possibles. Le transfert est une période de transition pleine de questionnements. Le parent qui désire réaliser le transfert de son entreprise se demande s’il est effectivement prêt à se retirer, si la relève a la capacité d’entrer dans la danse, mais également si l’entreprise peut se le permettre. Autant d’interrogations auxquelles les experts de MNP contribuent à trouver des réponses. « En tant que comptable et conseiller, j’accompagne les clients pas à pas. Je joue aussi le rôle de courroie de transmission avec les intervenants qui agissent dans le dossier, les fiscalistes par exemple, afin de coordonner les différentes étapes », indique Hugo Lemaire.
Il se fait d’ailleurs un devoir de clarifier chaque étape avec toutes les parties pour mener à bien la transaction. « Le processus peut être plus long qu’on pense. Il faut planifier plusieurs rencontres, parfois accorder les visions divergentes du parent qui quitte l’entreprise et des enfants qui la reprennent. À cela s’ajoute notamment la planification des éléments juridiques, la fiscalité et le financement. Il faut avancer étape par étape », dit-il.
Trouver le juste l’équilibre
Acheter une entreprise agricole demande bien souvent un apport important de liquidités. Dans bon nombre de cas, le retrait d’un actionnaire ou d’un associé sera possible en ayant recours au financement externe. Dans ce contexte, l’approche globale adoptée par le conseiller est très précieuse.
Ainsi, il veillera à connaître les besoins financiers de l’actionnaire sortant afin qu’il puisse maintenir le niveau de vie souhaité à la retraite. Pour évaluer les besoins de fonds, il recommandera notamment une planification financière personnelle. Parallèlement, l’expert établira la capacité d’endettement de l’entreprise agricole afin de procéder au rachat de l’actionnaire sortant. Il faut aussi garder en tête que le remboursement des dettes devra malgré tout permettre aux nouveaux actionnaires de conserver des liquidités suffisantes afin de poursuivre l’exploitation, mais également procéder à des investissements dans le futur. « En d’autres termes, le conseiller verra d’un côté à répondre aux besoins de l’actionnaire sortant, et ce tout en respectant les capacités financières de l’entreprise pour assurer sa viabilité et sa croissance. Pour réussir cet exercice, il faut trouver le juste équilibre entre les deux », indique Hugo Lemaire.
Marie Boulay, fiscaliste et agronome chez MNP précise que tout au long du processus, la collaboration entre le fiscaliste et le conseiller est essentielle, notamment lors de la mise en place d’un nouveau financement pour s’assurer de l’intégrer dans la structure afin que les intérêts soient déductibles d’impôt. Le conseiller verra également à obtenir les divers incitatifs gouvernementaux afin de maximiser les liquidités de l’entreprise. Sachez que certaines subventions sont possibles, notamment pour l’amélioration d’installations destinées au bien-être animal.
Dialoguer avec le prêteur
Avant d’effectuer un financement, les prêteurs doivent comprendre l’entreprise, rencontrer le repreneur et analyser la situation financière, les besoins et la capacité de remboursement de l’entreprise. Le conseiller s’assurera donc que les informations financières requises répondent à leurs attentes et soient produites en temps voulu. Il analysera leurs exigences financières en effectuant notamment le calcul des ratios financiers et proposera des solutions au cas où les critères ne sont pas satisfaits. Au besoin, cette analyse sera effectuée avant la fin de l’année financière pour pouvoir cibler les correctifs à apporter.
Enfin, l’expert s’assurera que les nouveaux actionnaires aient une bonne compréhension des résultats financiers de l’entreprise, en particulier des flux de trésorerie générés et de l’utilisation ceux-ci. « Certaines modalités de financement sont propres au secteur agricole. Votre conseiller, de concert avec les prêteurs, fera en sorte que la société obtienne les meilleures conditions de financement : garantie de taux d’intérêt ou de prêt, congés de paiement en capital, paiements en capital échelonnés sur une plus longue période, etc. », illustre Hugo Lemaire.
La situation financière de votre entreprise évolue au fil du temps. Votre conseiller est très bien placé pour vous accompagner si votre entreprise est affectée par des changements. Il pourrait entre autres vous accompagner dans la négociation de nouvelles modalités de remboursement si la situation financière de votre entreprise de détériorait, par exemple si les profits prévus ne sont pas au rendez-vous. « C’est un processus continu d’accompagnement, les clients peuvent compter et s’appuyer sur nous ! », conclut-il.
Ce processus pourrait vous sembler intimidant, mais soyez rassuré, nos experts MNP sont là pour vous guider.
Pour plus d’informations, veuillez communiquer avec Hugo Lemaire au 819.473.7294 ou à l’adresse [email protected].