L’implantation de la transformation de la fonction finance contribue à améliorer les processus financiers et comptables et englobe à la fois les volets technologiques, les méthodes de travail ainsi que les ressources humaines. Un vaste chantier pour une organisation, mais dont les retombées positives en valent largement la peine. En effet, optimiser ses façons de faire a un impact significatif sur les opérations et aide à atteindre des niveaux d’efficacité plus élevés.
En route vers la transformation
Concrètement, que peut apporter la transformation de la fonction finance à une entreprise? Un récent sondage a démontré que ceux qui ont mis en place des mesures pour optimiser leurs processus ont constaté des impacts à plusieurs niveaux. On note en particulier une meilleure utilisation des solutions numériques et la possibilité de consacrer davantage de temps à des activités à valeur ajoutée.
Pour réussir son implantation, trois règles d’or devraient guider les actions.
Tout d’abord se rappeler que les entreprises sont des systèmes complexes de structures qui définissent la façon dont les personnes, les processus et la technologie travaillent ensemble afin de créer un écosystème efficace. Les façons de travailler sont en constante évolution et les meilleures organisations sont celles qui mobilisent le mieux le capital humain et les ressources disponibles afin de maintenir un rendement, une efficience et une efficacité élevés.
Deuxième règle : le succès d’une transformation des opérations financières se mesure par la façon dont les gens effectuent leurs tâches quotidiennes et utilisent la technologie pour générer des résultats et des données nécessaires aux prises de décisions stratégiques pour l’entreprise.
Enfin, une transformation holistique axée sur l’obtention de résultats tangibles grâce à la mise en œuvre de solutions. Nous considérons les problèmes fondamentaux sous-jacents, plutôt que de nous concentrer uniquement sur les points faibles et les irritants. Évaluer toutes les composantes de la fonction finance permet de maximiser les retours sur investissement et positionne les chefs de direction financière en tant que partenaires d’affaires essentiels à la croissance d’une entreprise.
Une fois ces principes bien compris, la première étape consiste à poser un diagnostic. Préalablement, il faudra toutefois s’assurer que le mandat de transformation s’inscrit bel et bien dans la stratégie d’affaires de l’entreprise, car ce type de projet nécessite du temps, des investissements et des ressources importantes.
Dans le cadre de cette analyse, on passera en revue les procédés, systèmes et opérations pour déterminer là où des améliorations peuvent être apportées. Par exemple, en automatisant des tâches qui jusqu’ici ont été réalisées manuellement, afin de créer des processus évolutifs, standardisés, efficaces et sous contrôle agissants comme catalyseurs de valeur ajoutée.
La deuxième étape vise à bâtir un état futur optimal pour l’organisation. Celui-ci dépend à la fois de la faisabilité et de l’environnement organisationnel du client, et il faudra s’adapter à cette réalité tout en proposant les meilleures pratiques.
Lors de la troisième phase, après avoir validé les propositions avec le client, on effectue alors leur mise en œuvre. À noter qu’il est souvent plus judicieux de prioriser les mesures dont les résultats seront rapides et les gains substantiels comparativement aux efforts consentis.
On procède alors à l’accompagnement du client durant l’implantation des changements souhaités. Il peut être bon de souligner qu’un accompagnement en gestion du changement est souvent nécessaire pour la réussite de la mise en œuvre. Cette phase permet aussi de mesurer les résultats obtenus comparativement aux objectifs visés préalablement.
Tenir compte du niveau de maturité des opérations financières
Pour mener à bien tout le processus et partir sur de bonnes bases lors de l’évaluation initiale, il est essentiel de prendre en compte le niveau de maturité des opérations financières de l’organisation dans laquelle on intervient. Celui-ci fournit aux dirigeants financiers une évaluation qualitative de l’état actuel des opérations et la possibilité de passer à un état idéal. Ce sont ces niveaux qui permettront de guider et de classer par ordre de priorité les mesures à mettre en place, et de progresser par palier. L’évaluation de la maturité peut se faire à tous les niveaux des opérations financières (comptes à payer, comptes à recevoir, gestion des revenus, comptabilité générale, gestion des salaires, etc.) et est largement basée sur les meilleures pratiques spécifiques à l’industrie dans laquelle œuvre le client.
Niveaux de maturité des opérations financières
Un virage nécessaire
Bien que la transformation et l’optimisation des fonctions administratives requièrent d’investir temps et ressources, elles sont plus que jamais nécessaires afin que les entreprises puissent s’adapter aux tendances évolutives du marché.
En effet, on a pu assister à une importante évolution au cours des dernières années. Par exemple, l’arrivée des perturbateurs numériques a permis à plusieurs organisations de rentabiliser leurs investissements en améliorant leur rendement. De plus, le portrait de la main-d’œuvre a radicalement changé. Ainsi les comptables, analystes et commis sont désormais dotés d’expertises spécifiques, ce qui leur permet de maximiser les tâches à valeur ajoutée. À cela s’ajoute le fait que les postes comportant des tâches manuelles et répétitives ne sont plus attirants pour les nouvelles générations.
Enfin, les chefs de direction financière sont de plus en plus créatifs et savent s’entourer de personnes ayant la capacité de réimaginer les façons de faire. Bref, tous les éléments sont en place pour une transformation finance réussie.