Récemment, MNP a rencontré le propriétaire (appelons-le David) d’une entreprise de construction très prospère, établie dans le nord de l’Alberta depuis 45 ans. David nous a raconté qu’il a embauché trois directeurs généraux au cours des cinq dernières années. À leur arrivée, ces derniers ont eu droit à des actions ou des options sur actions. Ils ont même été invités à participer à un régime d’intéressement. Malheureusement, en moins de 18 mois, ils ont été remerciés ou pris la décision de quitter. Puisqu’ils étaient devenus actionnaires, l’entreprise a été dans l’obligation de les racheter en totalité à leur sortie. « Au début, ces embauches semblaient parfaites, mais ce plan d’offrir gratuitement des actions à des employés pour ensuite avoir à racheter en totalité lorsqu’ils quittent ne fonctionne tout simplement pas pour moi », a précisé David.
Le cas de David n’est pas unique. La compétition étant féroce pour trouver des candidats aux postes importants, et compte tenu du désir des propriétaires de se constituer une équipe solide, un régime d’actionnariat des salariés peut s’avérer très efficace pour attirer et retenir les meilleurs talents, préparer l’entreprise à la relève et stimuler le rendement.
Par contre, comment dénicher les « meilleurs candidats »?
Établir l’admissibilité des employés grâce au filtrage
Dans un premier temps, au lieu de vous demander à quels employés offrir des actions, définissez plutôt les qualités et les caractéristiques que vous recherchez chez un actionnaire ou un partenaire d’affaires.
Les régimes d’actionnariat efficaces comportent des filtres, des critères d’admissibilité ou des critères objectifs à satisfaire avant qu’un employé puisse devenir actionnaire. Les régimes varient, mais certains prévoient différents « filtres » pour être admissible à des avantages additionnels comme la participation aux bénéfices ou l’actionnariat. Voici un exemple.
Premier filtre : Critères pour être admissible à la participation aux bénéfices
- Période de service (doit être au service de l’entreprise depuis six mois, un an, cinq ans).
- Démontrer un rendement satisfaisant pour son rôle.
Deuxième filtre : Critères pour être admissible à la participation aux bénéfices ou à un régime d’actions fictives, ou les deux
En plus des critères énumérés ci-dessus :
- Les employés doivent occuper un poste de leadership dans leur domaine (superviseur d’un service).
- Les employés doivent montrer qu’ils peuvent atteindre les principaux objectifs associés à leur rôle.
Troisième filtre : Critères pour être admissible à l’actionnariat
En plus des deux premiers filtres :
- Les employés doivent occuper un poste principal, par exemple en gestion de projets, en exploitation ou en gestion financière (capacité d’apporter de la valeur à l’entreprise).
- Avoir la capacité d’investir dans l’entreprise (et miser sur son succès).
- Afficher un historique financier personnel qui ne compromet pas son association avec l’entreprise.
- Être un leader reconnu dans l’organisation.
Bien entendu, la façon d’établir et d’appliquer les filtres variera en fonction des raisons qui motivent la mise en place du régime et des objectifs essentiels que vous souhaitez atteindre. Un régime conçu à des fins de transfert de l’entreprise sera différent de celui qui vise à attirer et retenir les meilleurs effectifs. De même, un régime élaboré pour stimuler la croissance du chiffre d’affaires (les revenus) sera différent de celui qui vise à accroître la rentabilité des projets.
L’instauration d’un régime d’intéressement ou d’actionnariat des salariés nécessite une stratégie et des discussions judicieuses afin de bien définir vos besoins et la manière dont le régime sera lié à la réussite de l’entreprise. Notre démarche SmartShare est fondée sur ces discussions et vous amène à découvrir ce qui fonctionne ainsi qu’à trouver la bonne structure modulable pour vous et votre entreprise à long terme.