photo floue d'un bureau bien éclairé

Portrait de Catherine Tremblay, associée, Évaluations et soutien en litige

 

Faites connaissance avec Catherine, associée dans le groupe d'Évaluation et soutien au litige financier. Son travail lui a fait voir du pays, et aujourd’hui, elle répond aux besoins d’évaluation de clients comme vous.

1. Qu’est-ce qui vous a menée vers l’évaluation?

Mon parcours n’est pas linéaire et montre bien ce qui rend le travail dans ce domaine si stimulant.

Au moment d’opter pour un programme universitaire, je savais que j’aimais les mathématiques et que mon choix se ferait entre les sciences actuarielles et le commerce. J’ai finalement choisi le programme de commerce de McGill et je suis devenue comptable professionnelle agréée. L’une de mes cousines était CPA et travaillait dans une grande banque. Elle connaissait du succès et sa carrière allait très bien. J’ai décidé de suivre son exemple.

Pendant mes études, j’ai réalisé que je voulais travailler dans le domaine des services professionnels – je me voyais bien y faire carrière. Je n’étais pas certaine de passer toute ma carrière en audit, mais j’ai eu l’occasion de prendre part à des mandats de conseil financier. C’est ce qui m’a amenée à bifurquer vers l’évaluation d’entreprises.

J’ai commencé à travailler à Londres après avoir demandé un détachement à mon employeur de l’époque. De son côté, mon mari avait la possibilité d’être muté à l’étranger, soit à Londres ou New York. Notre choix s’est finalement arrêté sur Londres, car l’Europe offrait une expérience nouvelle et totalement différente de ce que nous connaissions. Sur place, j’ai travaillé au sein de l’équipe des services transactionnels.

À notre retour au Canada, j’ai réintégré le groupe d’audit et de certification du cabinet pendant un an avant de demander un transfert au groupe des services-conseils financiers, et c’est à ce moment que j’ai entrepris mes démarches pour obtenir le titre d’experte en évaluation d’entreprises. 

De là, j’ai commencé à prendre part à des mandats de soutien transactionnel du côté vendeur, principalement des fusions et acquisitions, et à des mandats d’évaluation d’entreprises. Voilà pour mon début de carrière et ce qui m’a motivée à choisir le domaine de l’évaluation.

2. Dans quelles circonstances peut-on avoir besoin d’une évaluation?

Il y a diverses raisons pour lesquelles on peut avoir besoin d’une évaluation. L’exemple typique est celui d’un entrepreneur qui a développé son entreprise au fil des années, et qui se prépare maintenant à prendre sa retraite. Il souhaite vendre l’entreprise et a reçu des offres, mais il ignore si le prix qui lui est proposé est raisonnable ou équitable. S’il a une évaluation en main, il peut négocier un prix équitable et tirer le maximum de l’entreprise qu’il a pris soin de bâtir.

Une évaluation peut aussi servir à la planification fiscale avant une vente. Lorsqu’une entreprise est mise sur le marché, les actionnaires peuvent avoir besoin de restructurer leur participation avant la vente afin de maximiser le produit après impôt. Pour ce faire, il leur faudra une évaluation. 

Nous pouvons aussi prêter main-forte dans des situations de litige financier. Supposons qu’une entreprise est la propriété de deux personnes, et qu’il y a discorde entre celles-ci. L’un des propriétaires veut racheter l’autre, mais les deux parties ne s’entendent pas sur le prix. Dans le cas de petites sociétés à capital fermé, les propriétaires n’ont pas l’expertise voulue à l’interne pour réaliser leur propre évaluation. C’est dans ces circonstances que nous pouvons venir en renfort. Les désaccords peuvent s’envenimer, jusqu’au point où les parties s'affronteront en cour. J’ai eu l’occasion de témoigner comme experte dans le cadre de litiges sur la valeur d’entreprises, pour donner le détail des méthodologies qui nous ont menés à nos conclusions. 

L’audit est un autre domaine dans lequel l’expertise en évaluation peut être nécessaire pour déterminer la valeur de certaines participations en équité ou de certains actifs. Parmi les éléments difficiles à évaluer, on retrouve les immobilisations incorporelles et les instruments financiers.

3. Comment la COVID a-t-elle affecté votre travail et vos clients?

Le printemps a apporté son lot de nouveaux défis. Les marchés financiers ont connu une volatilité marquée, ce qui a eu une incidence pour nos clients qui font usage d’instruments financiers. Certaines techniques utilisées en évaluation sont fondées sur les marchés boursiers, qui ont subi des variations drastiques en mars et en avril. Les sociétés publiant des états financiers trimestriels devaient faire des estimations comptables et en raison de cette volatilité accrue, les équipes de direction n’ont eu d’autre choix que de se servir de leur jugement et de solliciter l’aide d’experts.

Nous avons aussi observé une accumulation des cas en instance lorsque le système judiciaire a été paralysé temporairement, ce qui est loin d’être idéal et peut créer du stress pour les clients qui souhaitent régler une impasse. Depuis, les tribunaux ont rouvert et mis en place des solutions technologiques pour tenir des audiences à distance, ce qui leur permet d’effectuer du rattrapage.

4. Sur quoi repose une bonne évaluation?

Il faut bien comprendre l’entreprise et ses indicateurs de rendement clés ou ses inducteurs de valeur. Une technique que nous préconisons est l’analyse FFPM, qui porte sur les forces, les faiblesses, les possibilités et les menaces (en anglais : « SWOT » pour strengths, weaknesses, opportunities and threats). Décortiquer ces quatre éléments permet de prendre du recul et d’obtenir un portrait général de votre organisation.

La création de modèles financiers est une autre base de l’évaluation. Avant la pandémie, les entreprises créaient un modèle financier pour leur scénario de référence. Mais maintenant, il est souhaitable de préparer des modèles pour tenir compte de divers scénarios envisageables comme une situation de baisse, de stabilité ou de hausse, et ce, pour différents types de reprises économiques (en V, en U, en forme de virgule, etc.). La modélisation financière est plus difficile dans le contexte d’incertitude actuel, mais si vous avez des modèles solides, vous vous donnez les meilleures chances d’établir de bonnes évaluations. 

Vous avez des questions au sujet des évaluations et de votre entreprise? Communiquez avec Catherine Tremblay, CPA, CA, EEE, ASA, CFF, associée, Évaluation et soutien au litige financier, au 514.228.7772 ou à l’adresse [email protected]