Vos ressources et vos budgets sont limités. Les utilisez-vous à leur pleine valeur?
Les organisations n’ont pas des sommes infinies à investir dans les technologies de l’information (TI), les technologies opérationnelles (TO), l’infrastructure physique et la sécurité. Il peut donc être tentant pour la direction de passer outre certaines améliorations ou transformations pourtant nécessaires. Mais tout comme l’innovation a son coût, la décision de conserver des systèmes au-delà de leur cycle de vie utile a ses risques.
La question n’est pas tant de savoir s’il faut prendre le virage numérique ou pas. C’est plutôt de décider quelles initiatives prioriser aujourd’hui et comment maximiser le rendement sur le capital investi dans les technologies. Les systèmes et les processus qui fonctionnent mal plombent le moral et la productivité des troupes. Limiter les innovations et les transformations, c’est pousser les différents services à prendre des décisions technologiques unilatérales, sans égard à leurs conséquences au-delà de leur environnement immédiat.
Pour déterminer quels investissements dans les technologies prioriser et ceux qui créent le plus de valeur, il faut une gouvernance compétente, alimentée par des apports venant de toute l’organisation : TI, finances, exploitation, audits internes, gestion du risque, autres parties prenantes, etc. Les échanges doivent aborder les défis d’affaires actuels, l’efficacité des systèmes en place et toutes les menaces – bien présentes ou émergentes – à la sécurité et à la confidentialité. La direction doit connaître les tendances sur le plan des innovations et savoir quels domaines sont les plus exposés aux perturbations, voire aux interruptions de service.
Toute infrastructure arrive un jour à la fin de sa vie utile. Un jour ou l’autre, chaque option de rechange sera au moins partiellement infonuagique et intégrera l’intelligence artificielle. La direction doit en être consciente et rassurer les subalternes qu’elle fera les mises à jour nécessaires au bon moment. Elle doit aussi mettre en place les bons processus pour garantir que des conseillers analyseront sérieusement les avantages et les risques de chaque option et que les mises à jour adoptées seront celles qui conviennent le mieux à l’organisation.
Risques connexes
- Décisions de TI et de TO moins qu’optimales réduisant l’efficacité des mesures de contrôle
- Manque de supervision des tiers et des mesures de contrôle à leur endroit
- Manque de politiques, de progrès, de contrats et de formations sur les usages appropriés ou attendus des TI et des TO
- Communication déficiente entre la direction et le conseil
Questions importantes à vous poser
- Votre organisation a-t-elle trop peu investi dans les technologies et, si oui, a-t-elle procédé à une analyse des causes profondes de cette situation?
- Votre organisation se fie-t-elle à des tiers pour garder la main sur ses TI et ses TO? Quel est le mécanisme de vérification des fournisseurs tiers et quels sont les risques à gérer?
- Avez-vous eu assez de formations et d’exercices de table avec la direction pour vous entendre sur la façon de réagir et de répondre à une attaque par rançongiciel?
- Le budget de TI et de TO suffit-il à couvrir les besoins les plus critiques de l’organisation?
- Prévoyez-vous que des modifications en profondeur de vos données ou de votre architecture de système puissent perturber les mécanismes de contrôle, processus ou politiques liés aux TI ou aux TO?
- A-t-on établi une stratégie d’orientation des investissements dans les technologies pour garantir que celles-ci sont remplacées quand il le faut et qu’elles améliorent au mieux le fonctionnement de l’organisation?
Signaux d’alerte
- Historique de décisions moins qu’optimales liées aux TI et au TO (dépenses excessives, etc.)
- Tiers en TI ou en TO vus comme étant la cause profonde de problèmes
- Personnel incapable de distinguer les bonnes pratiques technologiques des mauvaises
- Problèmes de fonctionnement souvent causés par les failles des systèmes