À la rencontre de Ryan Duquette

Depuis plus de 20 ans, le quotidien de Ryan Duquette consiste à protéger les particuliers et les organisations contre les cyberrisques. L’ex-policier a à cœur d’accompagner les gens en situation de crise et d’établir des liens entre les éléments de preuve pour résoudre les enquêtes. À l’occasion d’un entretien depuis son bureau de Toronto, il nous a parlé de son travail, de son amour du métier et de l’actualité en investigation numérique.

Qu’est-ce qui t’a mené à l’investigation numérique et à l’enquête de cybercrimes?

Quand j’étais étudiant, j’ai transféré par mégarde un virus d’une disquette utilisée sur un ordinateur de l’université vers l’ordinateur professionnel de ma mère, ce qui a entraîné la perte de sa base de données clients et de ses documents de travail. On me le reproche encore à ce jour!

Cette expérience m’a mené à faire carrière dans la police; carrière que j’ai consacrée principalement à la prévention de la fraude et des crimes technologiques. J’ai mené des centaines d’enquêtes sur une multitude de crimes et de situations. Mon passage à l’investigation numérique allait donc de soi.

Qu’aimes-tu le plus de tes fonctions?

Souvent, lorsqu’un client fait appel à mes services, il ne sait ni ce qui s’est passé ni quoi faire par la suite. Je trouve gratifiant de pouvoir aider mes clients à obtenir les faits nécessaires à une prise de décision éclairée. 

Quelles sont les tendances de l’heure dans le domaine de l’investigation numérique?

L’investigation numérique se définit comme l’examen scientifique des appareils numériques. Nous y avons recours dans une panoplie de contextes, comme la violation de données, le vol de propriété intellectuelle, la fraude, les enquêtes en milieu de travail, la diffamation en ligne et plus encore.

Nous avons certainement constaté une hausse des enquêtes au début de la pandémie de COVID-19, en raison de l’explosion du télétravail, lorsque l’économie a connu un ralentissement et au cours du phénomène de la grande démission. Une tendance que nous continuerons d’observer est le recours à l’infonuagique et à l’Internet des objets. Les enquêtes d’investigation numérique ne se limitent plus aux ordinateurs ou aux appareils mobiles; les enquêteurs doivent donc être formés et sensibilisés à la collecte et à l’analyse d’éléments de preuve de diverses provenances. 

Qu’aimerais-tu que les gens retiennent à ton sujet?

Je suis à l’aise de travailler avec tout le monde, des équipes de direction au personnel de première ligne, et de prendre la parole, que ce soit lors de rencontres individuelles avec le client ou devant un auditoire de grande taille. Je suis doué pour la vulgarisation de questions techniques et la résolution de problèmes me vient naturellement. J’adore servir de mentor et voir le succès chez ceux et celles que j’accompagne.

Toutefois, malgré tout mon intérêt pour le paysage technologique en constante évolution, rien ne me fait plus plaisir que de me déconnecter et de travailler le bois dans mon atelier.